les trente conditions du bonheur

Publié le par Said

BISMI-L-LLAHIR-RAHMÂNIR-RAHIYM

 

 

 

                  Assalamou alaykom wa rahmatu llah wa barakâtuh

 

 

 

                  Du livre : les trente conditions du bonheur

 

                    De : Aïd ibn Abdullah el-Karni

 

 

 

                                    Condition 2

 

Le passé, appartient à un domaine qui nous échappe

 

 

 

         Se rappeler du passé, être travaillé par lui, l’évoquer, s’attrister de ses drames qui ont eu lieu, c’est être niais et fou ; c’est aussi, tuer sa volonté et dissiper la Vie présente. En effet, le dossier du passé est, par rapport aux sages, destiné à être tourné et non pas à être raconté ; c’est ainsi qu’il sera hermétiquement fermé, mis à part et mis aux fers pour qu’il ne voie point le jour. Car c’est complètement fini et passé. La tristesse dont on fait preuve, ne pourra jamais la faire venir de nouveau, le souci ne pourra non plus le rendre meilleur, ni le chagrin, l’authifier, ni enfin, la peine, le faire revivre, car c’est nul. Ne vis donc, passous le jong du cauchemar du passé, ni sous l’ombrelle de ce qui s’est écoulé. Délivre-toi du fantôme du passé. Veux-tu faire retourner le cours d’eau d’une rivière, à son embouchure ?  le soleil, à son lever ? le bébé, au sein de sa mère ? le lait débilé, au sein ? la larme, à l’œil larmoyaux ? c’est qu’une fois qu’on est travaillé par le passé, on en est inquiet, on est brûlé par ses feux immergeant, et enfin, à se poser sur ses seuils, tu t’imposes, certes, une dramatique situation qui est à la fois horrible, épouvantable et inspirant la peur.

 

         La lecture dans le registre du passé, c’est à la fois, perte du temps présent, effritement de l’effort déployé, et torpille ment de l’actualité. Dieu a fait mention des nations (des communautés) et leurs réalisations (leurs œuvres…) puis Il a dit : {Ce fut une génération (communauté) du passé}

 

 

 

                                                         [S :II la Vache#V :134]

 

         certes, celui qui revient au passé est, en même temps, semblable à celui qui moud de la farine qui est, originalement, moulue, à celui qui scie les déchets en poussière (les débris) du bois. Jadis, on disait à celui qui pleurait sur le passé : ne déterre pas les morts de leurs tombes. D’après celui dont la plume ne parle que des animaux, on raconte qu’ils ont dit à l’âne : pourquoi n’est-tu pas des ruminants ? c’est, rétorque-t-il, parce que je hais le mensonge.

 

         Notre malheur procède certainement, à la fois, de notre impuissance devant les tâches qui encombrent le temps présent qu’on vit –et de notre préoccupation du passé. Nous nous soucions peu de nos beaux châteaux édifiés et nous gémissons en présence des périmés vertiges du campement. Même si les Humains et les Génies se joignaient les uns aux autres à reproduire ce qui s’est écoulé, on ne pourrait plus, ceci appartenant au domaine même de l’inévitable.

 

         [(D’ordinaire),]on ne regarde point derrière soi, de même, on ne retourne pas ses regards vers l’arrière ; car le vent qui souffle, a toujours vocation de se diriger vers le devant, l’eau, de couler vers le devant ainsi que la caravane. Ne vas jamais, donc, à l’encontre des pratiques de la Vie.

 

 

 

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